J'écris d'en bas, du bord, de la rive, et jamais
je ne verrai d'un œil rassuré les sommets.

à Anaëlle,
à mes enfants, Noé et Joseph,

Les Haleurs se proposent de placer la littérature, et la poésie en particulier, au cœur du combat écologique que l'espèce humaine doit mener face au dérèglement climatique et, avec la disparition de nombreuses espèces vivantes, animales et végétales, en réaction à ce qu'il convient d'appeler un "géocide" (Michel Deguy).

Ils s'inscrivent pleinement dans une perspective théorique déjà bien ancrée et en vogue en littérature : l'écopoétique.

L'objectif est de faire sentir au lectorat le plus large la nécessité de réinvestir et renouveler les liens entre nature et culture, humain et non-humain, à travers des textes poétiques, disons éco-poétiques, classiques ou contemporains.

Vive donc les Haleurs !

Ce mot désignait ces femmes et ces hommes qui autrefois halaient (tiraient) en groupe un bateau à l’aide d'un câble, pour le faire avancer. Leur effort est, à titre d'image, celui que l'espèce humaine doit mener, collectivement, pour sa survie et celle de son environnement.

En ce sens, les Haleurs aspirent à bâtir un groupe rassemblant des autrices et des auteurs francophones du monde entier, affirmant avec ambition mais humilité, à travers des œuvres poétiques à la fois riches, exigeantes et singulières, leur adhésion à ce que l'on pourrait nommer l'écommunisme, défini comme la prise en compte des enjeux écologiques à l'aune de nos besoins et de nos efforts communs.

Bonne découverte,

David Dielen