J'écris d'en bas, du bord, de la rive, et jamais
je ne verrai d'un œil rassuré les sommets.

à Anaëlle et à mes enfants, Noé et Joseph,

Les Haleurs se proposent de placer la littérature, et la poésie en particulier, au cœur du combat écologique que l'espèce humaine doit mener face au dérèglement climatique et, avec la disparition de nombreuses espèces vivantes, animales et végétales, en réaction à ce qu'il convient d'appeler un "géocide" (Michel Deguy) auquel s'ajoute, dans nos sociétés contemporaines, un véritable effondrement de l'expérience de la nature. 

Ils s'inscrivent pleinement dans une perspective théorique déjà bien ancrée en littérature : l'écopoétique appliquée à la poésie, autrement dit l'éco-poésie.

Celle-ci relève à la fois de l’expérience existentielle et de sa traduction dans la langue poétique. Il s’agit pour le poète d’expérimenter de nouveaux modes de rencontre avec la nature, en quête d’une juste place, et de rechercher dans les potentialités de la langue la meilleure manière d’en rendre compte. Cette perspective doit pouvoir encourager un renouvellement de notre « sentiment de la nature » (pour reprendre le titre d’un essai de Michel Collot). 

Vive donc les Haleurs !

Ce mot désignait ces femmes et ces hommes qui autrefois halaient (tiraient) en groupe un bateau à l’aide d'un câble, pour le faire avancer. Leur effort est, à titre d'image, celui que l'espèce humaine doit mener, collectivement, pour sa survie et celle de son environnement.

Pour en savoir plus :

- l'entretien accordé à la revue Terre à ciel en décembre 2024 :

Entretien - Terre à ciel

- l'entretien accordé à Jean-Marc Ghitti pour l'émission Près des poètes (RCF) en mai 2025 :

Entretien RCF Emission - Près des poètes

 

Le fondateur des Haleurs, David Dielen